Depuis la fondation de Caesarodunum  (colline de César) en –52 jusqu'à nos jours, la ville de Tours a emmagasiné de nombreux témoignages architecturaux  de diverses époques et de divers styles.
A l'est, se développe la ville romaine, à l'ouest, surtout à partir du 4ème siècle, s’étend le quartier autour du tombeau de saint Martin. Les nombreux pèlerins qui viennent visiter cette "Lourdes médiévale" sont attirés par une propagande habile ; des écrits de propagande racontant la vie de saint Martin ont même été retrouvés en Syrie. Le nouveau quartier  qui se développe autour de la basilique et de l'abbaye se nomme "Chateauneuf". Durant cette période de foi intensive une cathédrale se construit dans la cité gallo-romaine : Saint-Gatien.
Durant les 15ème et 16ème siècles, Tours connaît, grâce à la présence des différents rois, un développement extraordinaire. La ville est formée de la réunion des deux agglomérations en 1355. Elle est la capitale du royaume de France.
Au 18ème siècle, suite à un programme de modernisation, dans un axe nord-sud, la ville est traversée par la route Paris-Espagne.
Au 19ème siècle, le centre de la ville se déplace le long de cette voie de pénétration. La ville se voit dotée de nouveaux ensembles : théâtre, gare, palais de justice, hôtel de ville. Victor Laloux, à qui on doit aussi  à Tours la nouvelle basilique Saint-Martin et à Paris le musée d'Orsay, est l'architecte de plusieurs de ces bâtiments dont la façade de la gare et l’hôtel de ville.


Ce quartier est remarquablement remis en valeur grâce à l'ancien Maire de Tours, Jean Royer. La ville s'articule autour de trois places : la place du Grand Marché, la place Plumereau et la place de Chateauneuf.
Au nord de la place Plumereau se trouve l'église Saint-Pierre le Puellier et le Couvent des Carmes (Saint-Saturnin).
Il n'y a rien de tel qu'une balade à pied dans les rues piétonnes pour découvrir le "vieux Tours".
De nombreuses rues pittoresques et médiévales y déroulent leurs méandres. Elles regorgent de boutiques qui offrent un riche artisanat.
La Place Plumereau est le centre de la ville.
Les maisons à pans de bois sur le côté sud, datant du XVème siècle, donnent un cachet particulier à l'endroit. Il subsiste de nombreuses maisons de même style dans les petites rues adjacentes.
Jadis l'endroit s'appelait le Carroi aux Chapeaux (on y vendait des fleurs pour décorer les chapeaux). Là se trouvent les maisons à colombages les plus spectaculaires.
Les rues  y ont conservé leurs noms pittoresques: rue de l'Arbalète, rue du Panier Fleuri, rue de la Rôtisserie, rues du Poirier, du Mûrier, du Cerisier, ...
Dans la rue du Change, se tenaient les changeurs qui fournissaient la monnaie de Tours, la "Livre Tournois", aux pèlerins. (L'abbaye de Saint-Martin avait obtenu de Clovis (481 - 511), le droit de battre monnaie, ce privilège a survécu jusque sous Philippe-Auguste (1183 – 1223).
Au nord de la place, les ruines de l'église Saint-Pierre le Puellier fondée en 512 par Clotilde (femme de Clovis). Un circuit autour de la place permet de découvrir les maisons anciennes ; celles à pans de bois y sont majoritaires.
Dans la rue Briçonnet, se trouve la maison de la Belle Cordelière ou de Tristan qui date du XVème siècle. Tristan était l'homme de confiance du roi Louis XI.
Au carrefour de la rue de Constantine et de la rue de Maillé, la maison du Croissant ou de la Belle Teinturière est un exemple de maison bourgeoise du XVème siècle. C'est dans ce quartier que s'installèrent, autour de 1470, les ouvriers de la soie venus à Tours à la demande de Louis XI.
Le Logis Berthelot-Briçonnet se situe à l'angle de la rue de Chateauneuf et de la rue du Change. Construit au XVème siècle, il a été victime d'une restauration discutable.
Certaines maisons remontent aux XII, XIII et XIVèmes siècles. Elles ont été heureusement restaurées dans l'esprit de l'époque.
La Tour Charlemagne, une des tours de l'ancienne basilique Saint-Martin est sur la place de Chateauneuf. Malheureusement, cette place est actuellement le domaine privilégié des voitures
A voir, face à la Tour Charlemagne, l'Hôtel des Ducs de Touraine.
La Place du Grand Marché, à l'ouest de l'ancienne abbaye Saint-Martin, n'a pas bénéficié d'une restauration significative. Elle possède quelques exemples de maisons anciennes : le Portail de l'Ilot de La Trésorerie (nommé ainsi car il donnait accès à un ensemble de maisons possédées par le trésorier de l'abbaye Saint-Martin) a une riche décoration gothique.
La Maison des quatre fils Aymon, à l'angle de la place et de la rue du Grand Marché, qui date du XVème siècle, a besoin d'une sérieuse restauration.
Le Quartier des Carmes correspond à l'ancienne rue des Carmes devenue la rue Paul-Louis Courier.
Du côté de la Loire, l'église des Carmes devenue Saint-Saturnin a été construite en 1473 grâce à l'aide du roi Louis XI. Dans le chœur, les stalles proviennent de l'ancienne Abbaye de Cormery.
L'hôtel Robin-Quantin, construit vers 1600 par  un marchand de soie Charles Robin et sa femme Marie Quantin, remplace le logis où Jeanne d'Arc à séjourné en avril 1429.
A côté, se trouve la Maison Juste, qui date du XVIème siècle. La famille Juste a engendré de nombreux sculpteurs.
L'Hôtel Gouin se situe au 35 rue du Commerce; ses deux façades (nord et sud), sont intéressantes, elles illustrent bien le style renaissance (il s'élève sur l'emplacement gallo-romain détruit à la fin du IIIème siècle). La finesse de la décoration de ses façades est remarquable. En 1738, l'hôtel a été racheté par la famille Gouin. Il appartient maintenant à la Société Archéologique de Touraine et abrite le musée Archéologique.
En 1940, le bâtiment est partiellement détruit à la suite du bombardement de la ville. Il a été restauré en respectant le mieux possible l'état initial. Il est classé et sa qualité l'a fait retenir pour l'émission d'un timbre postal.
La basilique Saint-Martin.
Le premier édifice date de 437 ; c'est une chapelle en bois, construite par le successeur de saint Martin. Vers 470, saint Perpet fait construire une véritable basilique. En 507, Clovis y reçoit l'envoyé de l'empereur de Byzance.
De 853 à 904, les Normands incendient plusieurs fois la basilique. Reconstruite, elle subit encore plusieurs incendies tant et si bien qu'il faut attendre le XIIIème  siècle pour voir sa forme définitive. Mais en 1562, la basilique est mise à sac par les Huguenots et, non entretenue pendant les deux siècles suivants, elle est détruite à la Révolution.
De l'ancienne basilique, il reste la tour Charlemagne et la tour de l'Horloge.

Le pont de pierre ou pont Wilson  vous offre une superbe vue sur la Loire.
La cathédrale Saint-Gatien, dans la partie Est de la ville, abrite de magnifiques vitraux et des orgues monumentales récemment restaurées.
Le musée des Beaux-arts, à deux pas de la cathédrale, contient une riche collection de tableaux et de céramiques et celui du Compagnonnage, près du pont Wilson, contient un patrimoine des compagnons unique au monde
Le musée Saint-Martin raconte la vie du grand évêque de Tours.
Pour les amateurs d'objets et de livres anciens, un tour s'impose par la rue de la Scellerie, ce qui permet aussi d'admirer la façade du Grand Théâtre construit en 1869 par Léon Rohard.