Quelques Maximes

Le temps est un grand maître, il règle bien des choses.
Pierre Corneille, 1606-1684
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La beauté est une demi-faveur du ciel, l’intelligence est un don.
Proverbe arabe
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La prospérité montre les heureux, l’adversité révèle les grands.
Pline le Jeune, 61-v.114, Panégyrique de Trajan
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Si tu sens que tu plafonnes, perce un trou dans le plafond
Gilles Goddard
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Il n’est pas permis à tous les hommes d’être grands, mais ils peuvent tous être bons.
Jean-François Marmontel, 1723-1799, écrivain français
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Une fois rien... c’est rien. Deux fois rien... c’est pas beaucoup...
Mais trois fois rien!... Pour trois fois rien, on peut déjà s’acheter quelque chose.

Raymond Devos, né en 1922, Parler pour ne rien dire, Matière à rire, Plon, 1991
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Les défaites nous ramènent aux choses essentielles, tandis que les succès ne font que nous en éloigner.

Ronald Lavallée, Tchipayuk ou le chemin du loup, éd. Albin Michel, 1987, p. 579
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Je ne veux pas que ma maison soit murée de toutes part, ne mes fenêtres bouchées, mais qu’y circule librement la brise que m’apportent les cultures de tous les pays.
Mahatma Gandhi, 1869-1948, philosophe et homme politique indien
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La plus perdue de toutes les journées est celle où l’on n’a pas ri.
Sébastien Roch Nicolas de Chamfort, 1741-1794, Maximes et Pensées
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“Je me suis fait tout seul” s’exclame J. H., qui aurait eu intérêt à se faire aider.
Paul Carbone, né en 1935, Réflexions désobligeantes, éd. Simple Curiosité, 1994, p. 39
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Une erreur ne devient une faute que lorsqu’on ne veut pas en démordre.
Ernst Jünger, 1896-1998, Auf den Marmorklippen. (Sur les falaises de marbre), 1939
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Celui qui confesse son ignorance la montre une fois; celui qui essaye de la cacher la montre plusieurs fois.
Proverbe japonais
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Depuis que les femmes écrivent, les hommes ont perdu des plumes.
Louise Leblanc, née en 1942, L’homme objet, 1980
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Votre enfant devient adolescent lorsqu’il cesse de vous demander d’où il vient et qu’il ne dit plus où il va.
Anonyme
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 J’ai appris l’italien pour parler au Pape, l’espagnol pour parler à ma mère, l’anglais pour parler à ma tante, l’allemand pour parler à mes amis et le français pour me parler à moi-même.
Charles Quint, 1500-1558, empereur germanique et roi d’Espagne
Note de Rodolphe Audette, grand amateur d’histoire
D’abord, la mère de Charles Quint était la célèbre Jeanne la Folle, fille du roi d’Aragon Ferdinand II et de la Reine de Castille Isabelle I. (Le mariage de Ferdinand D’Aragon et d’Isabelle de Castille est un événement majeur dans l’histoire espagnole parce qu’il a réuni dynastiquement dans leurs descendants les royaumes d’Aragon et de Castille, étape essentielle dans la formation de l’unité espagnole. Étonnamment, cette unité est encore fragile, même 500 ans plus tard). La langue maternelle de Jeanne la Folle, et donc plus tard celle de Charles Quint, était donc le castillan. Il est vrai que l’espagnol moderne descend directement du castillan, mais je ne crois pas qu’on parlait déjà d’une langue “espagnole” à cette époque. Mais ceci n’est pas près important.
Ce qui est plus curieux toutefois, c’est que Charles dise qu’il a appris l’anglais pour parler à sa tante. La tante en question était Catherine d’Aragon, elle aussi fille de Ferdinand II et d’Isabelle I, et donc soeur de Jeanne la Folle. Catherine avait épousé successivement deux frères: d’abord Arthur Tudor, prince de Galles, fils aîné de du roi d’Angleterre Henri VII. Devenue veuve, elle a épousé le frère d’Arthur, donc son beau-frère, qui allait  plus tard devenir le célèbre roi d’Angleterre Henry VIII, dont elle fut la première des six épouses. La langue maternelle de Catherine était donc aussi le castillan, la propre langue maternelle de Charles. Il serait par conséquent étonnant que Charles ait dû apprendre l’anglais pour lui parler. On peut faire quelques suppositions:

1 - Comme les relations étaient tendues entre Catherine et Henri (on sait comment tout cela a fini), le courrier de Catherine était peut-être ouvertement lu par Henri, ce qui obligeait Charles à lui écrire en anglais.

2 - Charles a peut être appris l’anglais pour parler, non à sa tante Catherine, mais à ses oncles Athur et Henri.

3 - Le français n’était pas une langue tout à fait étrangère pour Charles Quint. C’était en effet la langue maternelle de son père Philippe d’Autriche de la dynastie des Habsbourgs.

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Réalisation

Jean Stainier