La compagne idéale devra me tenir compagnie et se tenir prête,
au moindre appel de ma part, à me manifester sa présence.
Il est bien évident que ces manifestations se feront dans les plus
strictes règles du savoir-vivre, c’est-à-dire ni trop voyantes,
ni trop bruyantes.
Hormis le cas, bien entendu, où je manifesterai la volonté
de la voir agir de toute autre façon.
Lors d’éventuelles séances récréatives,
elle se gardera d’exprimer son bonheur de façon trop brutale et
ne se pourra pas me sauter dessus pour un oui, pour un non.
Elle ne sera certainement pas autorisée à avoir le
dernier mot dans les discussions qui pourraient intervenir entre nous.
Elle devra en toutes occasions m’obéir au doigt et à l’œil.
En société, elle se gardera de toute initiative :
c’est moi qui dois briller. Si tel n’était pas le cas, elle se fera
sévèrement réprimander lors de notre retour à
la maison.
Elle doit plaire sans briller. Ne surtout pas attirer trop l’attention,
excitant ainsi la convoitise des étrangers toujours attentifs aux
bonnes occasions.
Elle ne rouspétera jamais si elle mange tous les jours la
même chose et si elle ne boit que de l’eau.
Sa robe sera impeccable, en dehors bien évidemment de certaines
périodes de l’année où il lui sera pardonné
de perdre ses poils.
En un mot comme en cent, selon moi, la compagne idéale, c’est
ma chienne, R'Kelly Baron de Haut Mont. |