875-1875 : mille ans d’art 
Bruges est l'une des villes les plus fascinantes d’Europe; c' est un musée de plein air. Elle connaît dès le XIIIè siècle une étonnante prospérité. Elle s’est endormie sous Charles Quint; son sommeil de quatre siècles l’a sauvée : elle a peu changé. Elle a résisté au temps, elle a résisté à son déclin, mais elle s’est peu a peu reconvertie : elle est vivante.
Le berceau de Bruges, le premier Burg, se trouve sur l’actuelle Burgplein.
Bruges carolingienne et romane : 875-1200


Les premiers restes matériels de la jeune agglomération sont les pièces de monnaie carolingiennes frappées en 875 sous le règne de Charles le Chauve.
La ville garde deux objets remarquables en plomb, la plaque de Gunhilde et un chandelier (anglo-normand).
L’architecture romane est un patrimoine restreint. Il ne semble pas y avoir de peinture romane, mais seulement des enluminures.

Bruges et l’art Gothique : 1200-1400
Les marchands d’Europe se retrouvent à Bruges pour commercer; les riches bourgeois vont faire rejaillir l’or et l’argent sur la ville en construisant et en agrandissant églises, chapelles, oratoires, béguinages, hôtel de ville, halles, beffroi et même des établissements de bienfaisance comme l’hôpital Saint-Jean ( où l’on recueille les pèlerins, les vieux, les malades).
Les bâtiments religieux abritent encore une quantité de chefs-d'oeuvre.
Bruges possède toujours de superbes statues de la Vierge des XIIIe et XIVe siècles.
C’est surtout à l’Hôtel de ville que se déploya l’activité des sculpteurs. Le plafond de celui-ci constitue un ensemble grandiose, avec un programme  iconographique religieux et profane. Les douze médaillons en bois présentent la vie de la Vierge et celle du Christ, tandis que les consoles présentent les éléments (Rhéa la terre).
Bruges bourguignone et les primitifs flamands : 1400-1500
Le XVe siècle est l'âge d'or de la peinture flamande et Bruges en est le berceau.
Philippe le Bon (1419-1467), duc de Bourgogne, y construit une demeure ou il réside fréquemment. Il y reçoit écrivains et artistes; il y organise festins et tournois.
La force d’attraction de Bruges a provoqué l’afflux d’un grand nombre de talents qui n’étaient pas tous originaires de Bruges, ni même des environs.
Les quatre plus grands maîtres de la peinture brugeoise sont des immigrants :
Bruges et la Renaissance : 1500-1600.
A la pensée chrétienne des siècles précédents se substitue un idéal tourné vers la beauté, l’harmonie et la conscience humaine. C’est l’harmonie du bois et de la pierre, du marbre et de l’albâtre...
Apparaît une nouvelle pléiade de peintres portraitistes : Laceloot Blondeel (1545), Jan Provoost, Pieter Pourbus (1551-musée Groeninge), derniers talents de l'école brugeoise. 
Citons encore deux anonymes : le maître de la Légende de sainte Ursule et le maître de la Légende de sainte Lucie.
Bruges baroque : 1600-1775.
Le baroque et le rococo succèdent à la Renaissance. La sculpture est mise à l’honneur par Pulinx et Pepers. Les bas-reliefs de façades, les nombreuses statues de la Vierge qui ornent les coins des rues, les portes des chapelles, les chœurs d’églises ainsi que le nombreux mobilier civil , les riches métaux, les étoffes précieuses, la dentelle, les faiences sont autant de témoins de ce passé glorieux.
Bruges va dorénavant vivre à l’ombre d’Anvers, de Rubens et du Caravage.
Bruges et le romantisme : 1775-1875.
C’est le retour au classique, en réaction contre la fantaisie des arts baroque et rococo.
Les musées
L'amateur d'art visitera le musée Groeninge (une salle est entièrement consacrée à van Eyck) et le musée Memling (à l'hôpital St-Jean).