L'origine
de Saint-Malo remonte au 6ème siècle. Son fondateur,
Mac
Law, d'origine galloise, faisant oeuvre d'évangélisation,
s’y installa. Mais la ville de Saint-Malo n'existait toujours pas à
cette époque : rocher isolé à côté de
la cité, il en devint petit à petit le refuge à la
suite des invasions des Francs puis des Vikings.Au cours de son histoire,
la cité corsaire vit son aspect se modifier considérablement.C'est
au 12ème siècle qu'elle devint Saint-Malo-en-l'Isle
et qu'elle commença son développement.
Cette cité reflète parfaitement l'esprit malouin : indépendant et valeureux. Cette volonté d'indépendance l'a en-gagée au cours des siècles dans de nombreuses batailles, y compris contre les rois de France. pour devenir par la suite un de leurs meilleurs serviteurs . Nombre de grands hommes y ont fait l'histoire et la renommée du pays : Cartier, Duguay-Trouin, Maupertuis, Lamennais, etc. Ils sont tous présents, autour de la vieille ville : ils y ont tous leur statue. Elle rappelle au visiteur qu'il foule un sol illustre. Ceux dont le nom revient le plus souvent sur les lèvres représentent les deux extrêmes de l'âme malouine : Surcouf, valeureux corsaire qui a donné son surnom à la ville et Chateaubriand, le poète qui en écrivit les plus belles pages. Né selon la légende sur l'île du Grand Bé, il y repose, face à la mer. Successivement forteresse puis cité de commerce maritime et de grande pêche, la ville fut presque entièrement détruite par l'armée américaine en août 1944 afin d'en déloger une garnison allemande. Elle a été reconstruite presque à l'identique et offre ainsi, comme par le passé pour les visiteurs venant du large, cette réelle impression d'être la « forteresse de la mer ». |
Robert Surcouf (Saint-Malo
1773 – 1827)
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François René Chateaubriand (Saint-Malo
1768 – Paris 1848)
Ecrivain précurseur du romantisme. Destiné d’abord à la carrière de marin, il est tenté bien davantage par la prêtrise et par la poésie. En 1791, il s’embarque pour l’Amérique et y voyage quelques mois. Il en rapporte de volumineuses notes qui vont nourrir notamment son « Voyage en Amérique » (1826). Revenu à Saint-Malo en 1792, il émigre et rejoint en Allemagne l’armée contre-révolutionnaire. Blessé, il se réfugie en Angleterre où il passe sept années d’exil et de misère. En 1802, il publie le « Génie du Christianisme » qui lui donne la gloire et lui ouvre les portes de la politique. L’assassinat du duc d’Enghien le détourne ensuite de Napoléon et le fait entrer dans l’opposition. Mais la révolution de 1830 l’éloigne de la politique. Dès lors, il se consacre essentiellement à l’écriture. On retrouve son attachement sentimental au rocher natal dans de nombreuses œuvres, dont les célèbres « Mémoires d’Outre-tombe » (la rédaction durera 30 ans !). Il meurt à l’aube de ses 80 ans et est enterré selon ses dernières volontés, sur le rocher du Grand-Bé, dans la rade de Saint-Malo. Face à cette mer qu'il aimait tant, et à la verticale, pour mieux l'apprécier encore... |