Poussé par la nostalgie des pays lointains Gauguin se décide à partir pour Tahiti en 1891 ; il en reviendra en 1893 pour organiser une exposition chez Durand-Ruel, mais sans succès. 
Lors de son dernier séjour à Pont-Aven, d'avril à novembre 1894, il est contraint de rester deux mois dans sa chambre de l'Hôtel Gloanec, après avoir eu la jambe cassée à Concarneau lors d'une bagarre avec des marins qui se moquaient de son amie, Annah la Javanaise. 
Dans le même temps il perd son procès contre Marie Henry pour la récupération de ses tableaux laissés au Pouldu. 
En juin 1895 il s'embarque à nouveau pour Tahiti après avoir vendu ses oeuvres aux enchères. 
Là-bas, en butte à des vexations administratives, démuni, il traverse une période difficile et tente de se suicider. 
II quitte Tahiti pour Les Marquises en 1901 où il croit avoir trouvé le paradis qu'il cherche en débarquant à Atuona. 
Mais, épuisé, exposé aux tracasseries à cause de son acharnement à défendre les indigènes, il meurt dans sa case le 8 mai 1903. 
Gauguin a su pressentir l'avenir et préparer les voies de la peinture moderne ; avec lui, la peinture change radicalement d'objet ; au lieu d'avoir pour tâche la description du monde extérieur, elle se tourne vers le monde intérieur de l'artiste. 
II fut le chef de l'École de Pont-Aven et le maître des nabis.


Bébé (La nativité). 
1896