Ses origines

Tout comme le gaélique d’Ecosse, le gallois de Grande-Bretagne et l’irlandais, le breton moderne trouve ses origines dans la langue celtique primitive qui, avant la domination romaine et latine fut parlée dans presque toute l’Europe depuis la mer Noire jusqu’à l‘Atlantique. Il a été écrit avant le français, qui n'a émergé du latin que peu à peu, portant d'abord le nom de "francien"
Du point de vue linguistique, les Bretons sont plus proches des Irlandais et des Gallois que des Français. Du IVème au VIIèmesiècle l’Armorique, c’est-à-dire la Bretagne actuelle a donné asile aux Brittons chassés de Bretagne, la Grande-Bretagne actuelle, par l’invasion anglo-saxonne.

Prénoms
Les prénoms bretons  étant nombreux, nous ne pourrons tous les citer :
:« Andrév » pour André,
« Arzur » pour Arthur,
« Bastian » pour Sébastien,
« Bernez » pour Bernard
« Brieg » pour Brieux,
« Denez » pour Denis ,
« Erwan » pour Yves,
« Fulup » pour Philippe,
« Gregor » pour Grégoire,
« Gwion » pour Guy,
« Mikaël » pour Michel,
« Yann » pour Jean,
« Annaig » pour Annie,
« Berhed » pour Brigitte,
« Chan » pour Jeanne,
« Erwanez » pour Yvonne,
« Gwenn » pour Blanche,
« Marharid » pour Marguerite
« Mari » pour Marie,
« Padriga » pour Patricia,
« Soazig » pour Françoise
Le breton hier

Au IXème siècle, la dynastie de Nominoë marque l’apogée du royaume breton et l’extrême avancée de sa langue. La francisation des classes supérieures de la société et la pression de la puissance franque devaient dès le Xème siècle faire reculer la langue jusqu’à des limites qui sont à peu près celles d’aujourd’hui et ont pour jalons essentiels les communes à l’ouest de la ligne Paimpol-Vannes. Méprisé, interdit par les autorités, notamment l’administration et la très républicaine instruction Publique, le breton s’est néanmoins maintenu. 
Face à un tel recul, qui s’est développé dès les années 1951, un contre-courant de bretonnants pour lesquels la langue est une forme de culture plus qu’un instrument de communication, s’est manifesté.

Le breton d'aujourd'hui

Il en va de la langue bretonne comme de toute la culture celtique. Différentes composantes l’animent : tradition-rénovation, nationalisme-régionalisme. Selon les situations, les points de vue divergent. Mais d’une façon générale les Bretons, et pas seulement ceux de basse-Bretagne, ont pris conscience de la richesse de leur langue. Ce renouveau de la langue favorise l’effort de nombreuses publications, périodiques, journaux, bulletins, revues. Le théâtre, quant à lui, traduit une réalité régionale, sociale et culturelle afin que nul n’oublie la langue des bardesAppartenant au groupe des langues celtiques, le breton actuel (brezhoneg) se décompose en quatre dialectes principaux : le cornouaillais (Sud-Finistère), le léonard (Nord-Finistère), le trégorrois et le vannetais. Si les trois premiers sont très proches et constituent la langue dénommée « KLT » (Kerne-Kéon-Trégor), le vannetais s’en distingue, substituant notamment un « h » au « z » ; ainsi, Breiz (Bretagne) devient «Breih ». Pour remédier à ces différences, l’usage du « zh » a été institué pour tous les mots concernés, ce qui par exemple a donné Breizh, mot qu’on a souvent l’occasion de voir opposé à l’arrière des véhicules sous forme de macaron.

Lexique 

Le breton est un trésor que le bretonnant se doit de conserver et de parfaire. 
Pour ceux qui n'ont pas eu la chance de l'apprendre petit, c'est une découverte pleine d'intérêt, qui, en particulier donne la clef de beaucoup de noms de lieu, non seulement en Bretagne, mais en France aussi, en Grande-Bretagne et dans une partie de l'Europe. 
Quand on vous dit le mot "Dordogne", l'origine en est celtique, et tout bretonnant y verra les mots "dour" (eau) et "don" (profond).
De nombreux termes sont employés fréquemment en breton ,on les retrouve dans des lieux : « coat, goat, houat, hoët » pour bois  tel Argoat, Plancoët ; « aber » pour estuaire tel  Aberwrac’h , « Kemper » pour confluent tel Quimperlé ; « loc,log, lok » pour lieu cellule, monastère tel Loquirec, Loca-Maria ; « Mor » pour mer tel Armor : pays de la mer, « plou, plo, ploe,  pleu » pour paroisse tel Ploudaniel : paroisse de Saint-Daniel).
D’autres termes sont couramment employés tels « Coz, goz, koz » pour vieux,« Ker » pour village, « Lenn » pour étang, « Manach » pour moine, « Penn » pour bout ou tête, « Porz » pour port ou cour, « Ty » pour résidence, « Tre et Tref » pour subdivision de paroisse (Tregouet).