La civilisation mégalithique est caractérisée par l'édification d'impressionnants monuments faits de pierres brutes si volumineuses que l'on se demande bien comment elles ont pu être extraites des carrières, transportées, puis mises en place, par des hommes qui ne disposaient que d'un matériel très rudimentaire.  Les monuments mégalithiques sont si nombreux sur le sol breton que l'on s'est cru obligé de leur donner des noms de la langue bretonnne : dolmens, menhirs, cromlechs.

 
Les dolmens sont des cavernes artificielles constituées de lourdes pierres plates dressées de chant, supportant une ou plusieurs dalles de dimensions colossales. Leur nom a été forgé par des "antiquaires" du XIXème siècle qui voulaient traduire "table de pierre" en Breton... sans se donner la peine d'apprendre la langue. La « Table des Marchands » de Locmariaquer est un dolmen à couloir.
Le mot menhir qui signifie en Breton "pierre longue" sert à désigner un monument mégalithique composé simplement d'une grosse pierre oblongue dressée à la verticale ... appelée peulvan en Breton. (Grand menhir de Locmariaquer)
Au lieu d'être isolées, les pierres levées sont souvent groupées et forment des figures sur le sol. 
Il en est qui limitent des enceintes, parfois rectangulaires, plus souvent rondes ou hémisphériques. 
Lorsque les pierres sont disposées en cercle ou en demi-cercle, on leur donne, le nom de crommlech. En Breton, kromm lec'h signifierait "courbe mégalithe". Le cromlech de l'îlot d'Er Lannik présente la particularité d'être en grande partie immergé sous l'eau et d'avoir la forme d'un "8". En réalité, il s'agit de deux cercles tangents qui ont été édifiés l'un après l'autre et qui étaient au sec lors de leur érection. Si l'on trouve des dolmens et des menhirs, voire des cromlechs, dans toute la zone d'ancienne civilisation atlantique, il n'y a qu'en Bretagne que se trouvent des alignements (pierres rangées en files parallèles).
Les alignements les plus extraordinaires sont ceux de la région de Carnac qui 
 

comptent plus de 3000 menhirs et s'étendent sur plusieurs kilomètres. 
Il semble évident que les enceintes rectangulaires et les cromlechs délimitaient les aires sacrées réservées 
Les légendes expliquant ces érections infinies de pierres foisonnent : certaines interprètent les menhirs comme des personnages pétrifiés par un mage ou un saint en colère qui aurait voulu les punir pour avoir désobéi.  A Carnac, un champ de plus de 3.000 menhirs est censé être le résultat de Saint Cornély qui, acculé à la mer par une armée de soldats, les aurait tous pétrifiés pour pouvoir s'en sortir. 
Au Mont Saint Michel, une noce s'est vue pétrifiée par le recteur fou de rage de ne pas pouvoir porter 
l'extrême onction car les invités étaient emportés par le démon de la danse. D'autres mythes considèrent aussi les menhirs comme des sièges pour les Saints, ou des terrains de jeux pour les elfes et les korrigans. 
On dit même que des fées auraient entassé les pierres du Mané-er-Hroeg à Locmariaquer pour aider une pauvre veuve à guetter le retour de son fils. 
La position de ces pierres ne serait pas si figée que cela puisqu'on dit que, pendant les coups marquant minuit, ces pierres s'animent et courent se rafraîchir aux ruisseaux. 
Il n'y a qu'en Bretagne que l’on trouve
des alignements
aux cérémonies religieuses. 
Les fouilles ont montré que des feux sacrés étaient allumés sur le pourtour et 
des offrandes déposées près des foyers.
Plusieurs dolmens constituant un couloir surmonté de dalles forment une allée couverte. 
A Pleumeur-Bodou, à l'entrée de l'Île-Grande, l'allée de Prajou-Menhir est longue de 9 mètres et possède 7 dalles de couverture.
Un monticule de pierre et de terre est appelé cairn. Le cairn de Gavrinis à l’entrée du Golfe du Mor-bihan est un chef d’œuvre mondialement connu.