J’ose croire que l’amour pour la femme
en particulier et l’humanité en générale est essentiel
pour la survie de l’être humain
Il faut croire qu’une éthique fondée
sur l’amour universel ne se refuse pas. Cet amour est tellement précieux
qu’il est interdit de l’entraver de quelques manières que se soit.
Bien des penseurs ont dans leurs idées
que l’amour est une force cosmique, donc un des pouvoir énergétique
de la terre. L’amour universel, impersonnel est délivrance, car
il rend pur transforme en divin. Il est le lien puissant qui unit les êtres
par delà la présence, par delà la différence.
Le mot amour a fait couler beaucoup d’encre,
sans pour autant lasser la recherche de l’homme. L’amour n’est pas un produit
de la pensée. Il est présent actif. Lorsqu’on aime de tout
son coeur, de tous son corps, de son être entier , compare-t-on?
Lorsqu’on s’abandonne totalement à
cet amour l’autre n’est plus puisque nous ne sommes plus qu’un. Dans le
déchirant désert de ce monde, l’amour est absent, comment
le rencontrer?
Une chose est nécessaire à cet
effet une passion sans motif, une passion qui ne soit pas d’ordre sensuel.
Cette qualité de passion vient dans un total abandon de soi. Un
tel amour n’est pas tributaire du temps, il s’adresse à la fois
à l’individu et au nombre, vous ne cherchez plus, vous ne poursuivez
plus rien, alors l’amour est là.
Il me semble que la condition, est la mise
à mort de l’attachement aux images du moi.
L’amour provoque une grise profonde en
l’homme, éveille une puissance qui le tue presque et rend actif
un principe supérieur latent en lui. Ensuite la femme par sa dimension
sacrée qu’elle évoque au plus profond de l’homme, permet
la transformation de celui-ci en un être nouveau. Quand nous étions
jeunes, après une soirée agréable avec son aimée,
nous avions l’impression en rentrant à la maison, de posséder
une légèreté comme la lumière tendre de l’astre
lunaire qui avait été témoin de nos enlacements. Et
enfin cette transformation coïncide avec le début d’une nouvelle
existence. Le thème général de cette expérience
est qu’amour et femme activent quelque chose, qui, dans l’homme est puissance.
Le mot amour dans un sens est en rapport avec l’élément sans
mort ( A MORT) qui illustre la notion d’immortalité tandis
que le deuxième sens se rapporte au transport que suscite la femme,
la santé, le salut.
Transposer cet amour dans la généralité,
dans la réalité des êtres est chose assez difficile,
(J’ai la chance de peindre, et quand je commence un travail je me dois
de passer par une forme de rituel, dont je tais les détails ). Mais
à un moment de l’élaboration de mon oeuvre, je trouve avec
facilité déconcertante le trait parfait et la couleur pour
l’oeuvre que j’accompli, dans cet état second, j’oublie de vivre
, les contingences qui me ramènent dans mon atelier, sont la faim,
la soif, le froid et mon lumbago. C’est un état de transe qui me
permet non la régression mais le retournement dans la direction
d’un état enfantin, sentir son corps comme celui de nos origines.
La transe est jouissance de soi et du monde
indistinctement. Dans le voyage que je fais au-delà des apparences,
je ne me sens jamais seul, je dispose à ce moment d’un amour universel,
pour tous les êtres vivants de ce monde.