L'histoire de Saint Nicolas
Qui est SAINT NICOLAS ?    Saint Nicolas, saint patron et protecteur des petits enfants 
Le personnage de Saint Nicolas est inspiré de Nicolas de Myre appelé également Nicolas de Bari. 
Il est né à Patara, une cité de Lycie, au sud-ouest de l'Asie Mineure (région appelée maintenant Turquie d'Asie) entre 250 et 270 après J-C. 
Il est mort le 6 décembre, en 345 ou en 352 dans la ville portuaire de Myre en Asie Mineure. 
C'est l'un des saints les plus populaires en Grêce et dans l'Eglise Latine.

On sait qu'il fût Evêque de Myre au 4ème siècle. 

Sa vie et ses actes sont entourés de légendes. On dit que le jour de sa naissance il se tint debout dans le bain. Devenu grand, il évitait les divertissements et préférait fréquenter les églises. 

Saint Nicolas fît un pélerinage en Egypte et en Palestine. A son retour, son oncle, l'évêque de Myre, mourut. Une petite voix recommanda aux évêques assemblés pour désigner son successeur, d'élire celui qui entrerait le premier à l'église et se nommerait Nicolas. 

Au départ, il avait beaucoup souffert à cause de sa conviction chrétienne, car l'empereur régnant, Dioclétien, poursuivait cruellement les chrétiens. 

Il fut arrêté et enprisonné, puis fut contraint à vivre un certain temps en exil. 

En 313, l'empereur Constantin allait établir la liberté religieuse. Il aurait été présent lors du concile de Nicée. Mais il y a des raisons de douter de sa présence lors du concile de Nicée, puisque son nom n'est pas mentionné dans l'ancienne liste des évêques ayant participé. 

Avant sa mort, saint Nicolas s'était rendu auprès du Saint-Père à Rome, et, sur le chemin de retour, il s'était séjourné dans la ville de Bari en Italie méridionale. 
Saint Nicolas serait décédé un 6 décembre 343, victime de persécutions sous l'Empire Romain. 
Pour cette raison, on célèbre la Saint-Nicolas le 6 décembre. 
Il fut enterré à Myre. 
En 1087, des marchands italiens volèrent ses ossements à Myre et les emportèrent à Bari. 
Les légendes traditionnelles de Saint Nicolas furent pour la première fois recueillies et écrites en Grêce par Metaphrastes au 10ème siècle. 
 Après sa mort, Saint Nicolas a alimenté une multitude de légendes qui reflètent sa personnalité généreuse. 
Chaque épisode de sa vie a donné lieu à lieu à un patronage ou une confrérie d'un métier ou d'une région. 

C'est l'un des saints le plus souvent représenté dans l'iconographie religieuse : sur les vitraux des églises, dans les tableaux, en statue, sur les taques de cheminée, les images d'Epinal, etc... Ses légendes offraient aux imagiers une riche matière. 

Saint Nicolas est fêté tous les 6 décembre, dans l'est (Lorraine et Alsace), le nord de la France, la Belgique, l'Allemagne, la Hollande, l'Autriche, les Pays Bas. 

Saint Nicolas fait le tour des villes, visite les écoles maternelles, distribue des friandises aux enfants (du pain d'épices et des oranges) et se voit remettre les clés de la ville par le maire. Chars, défilés prestigieux, feux d'artifices... Saint Nicolas est une fête importante dans la vie culturelle de ses régions. 

Saint Nicolas, dans son costume d'évêque fait équipe avec un personnage sinistre, le père Fouettard. Celui-ci, tout vêtu de noir n'a pas le beau rôle puisqu'il est chargé de distribuer les coups de trique aux garnements. 

 La Saint Nicolas est aussi l'occasion de recevoir des cadeaux trois semaines avant que le Père Noël ne passe dans les cheminées. 

Il existe une multitude de personnages, qui entretiennent une relation plus ou moins évidente au christianisme, chargés de la distribution des cadeaux de Noël. En Italie les enfants reçoivent parfois les cadeaux de la " Befana " dont le nom provient vraisemblablement du mot " épiphanie ". 

En Allemagne et dans l'est de la France surtout en Lorraine et en Alsace, c'est Saint Nicolas, patron des enfants, qui apporte les présents. Dans ces régions la date du 6 décembre, fête de la Saint Nicolas, revêt autant d'importance, si ce n'est pas plus que Noël, le 25 décembre. 

La légende de Saint Nicolas

Depuis le XIIe siècle, on raconte que Saint Nicolas, déguisé, va de maison en maison dans la nuit du 5 au 6 décembre pour demander aux enfants s'ils ont été obéissants. Les enfants sages reçoivent des cadeaux, des friandises et les méchants reçoivent une trique donnée par le compagnon de Saint Nicolas, le Père Fouettard. 

Au fil des siècles la légende disparut peu à peu à l'exception d'un épisode conté par Saint Bonaventure au XIIIe siècle. Celle des enfants enlevés, tués, mis au saloir et sauvés par Saint Nicolas qui leur rendit la vie. 
C'est la légende la plus marquante sur Saint Nicolas. Elle donna également naissance à une chanson. 

Le décor ainsi que certains détails évoluèrent et l'épisode s'adapta progressivement à la région, pour entrer définitivement dans les mémoires lorraines.

Ils étaient trois petits enfants qui s'en allaient glaner aux champs...  La Légende de Saint Nicolas veut que le saint ait ressuscité trois petits enfants qui étaient venus demander l'hospitalité à un boucher. Celui-ci les accueillit et profita de leur sommeil pour les découper en morceaux et les mettre au saloir. 
Sept ans plus tard, Saint Nicolas passant par là demande au boucher de lui servir ce petit salé vieux de sept ans. 
Terrorisé le boucher prit la fuite et Saint Nicolas fit revenir les enfants à la vie. 

La vie et les actes de Saint Nicolas sont entourés de légendes. 

Selon l'une d'elles, Saint Nicolas est né au sein d'une famille de riches chrétiens pieux. Après la mort de ses parents, il a tout donné aux pauvres. 

Sa générosité est devenue tout particulièrement répandue : un certain père, noble apprauvri, et ses trois filles vivaient autrefois à Patara, et puisque le père s'est endetté, il était sur le point de les vendre comme esclaves afin d'améliorer la situation familiale - dans l'Antiquité, il n'était pas rare que la dot d'une jeune fille serve à subvenir aux besoins de ses parents et de la famille. 

Lorsque saint Nicolas l'a appris, il allait, pendant trois nuits consécutives, lui jeter par la fenêtre de la chambre à coucher de l'argent, avec lequel le père avait eu, non seulement de quoi rembourser ses dettes, mais aussi de quoi pourvoir ses trois filles de dots. Le fardeau de la pauvreté ne les menaçant plus, chacune des jeunes filles put alors choisir son destin. 

Nicolas de Myre est considéré saint parce qu'il a su voir l'asservissement qui menaçait les trois jeunes filles. Il leur fit don de pièces d'or qui servirent de dot et leur permirent de retrouver la liberté. 

Certaines versions de cette histoire racontent que saint Nicolas aurait jeté les pièces d'or par la cheminée. D'autres rapportent qu'il les aurait laissées sur le pas de la porte. 

Saint Nicolas a la réputation d'accomplir de nombreux autres miracles. 

A chaque région son Père Fouettard !
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Le Père Fouettard accompagne Saint-Nicolas dans tous ses voyages ; il porte différents noms selon les régions qu’il visitent.

 Le Père Fouettard, tout de noir vêtu, – même son visage est couleur charbon – porte un grand manteau, de grosses bottes ; il est coiffé d’un capuchon ou d'une cagoule d'où dépasse parfois une paire de cornes . Quelquefois, comme le diable, il est affublé d‘une queue .

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Le Père Fouettard porte un nom différent selon la région ou le pays que parcourt Saint Nicolas. 
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En Bavière et en Autriche, il s’appelle Krampus ( ce qui signifie crochet). Dans d’autres régions d’Allemagne, on le surnomme Ruprecht ou Knechtruprecht ; il est chargé de corriger les enfants désobéissants. En Rhénanie, en Silésie et dans quelques autres endroits, il se déguise en animal ( le plus souvent en bouc) et se prénomme Pelzbock, Rasselbock, Pelznickel, Pelzruppert ou encore Bartel. (Pelz veut dire fourrure) . 

En Hollande où la fête de Saint Nicolas est très importante, l'évêque de Myre est accompagné d'un ou deux personnages appelés Zwart Piet ( Pierre le Noir ). Ils sont chargés de ramasser les enfants méchants et de les jeter dans la Mer Noire ou de les emmener en Espagne. En effet d'après la tradition ces personnages noirs seraient des Maures laissés lors de l’occupation espagnole .

Au Luxembourg, St-Nicolas se nomme Kleeschen. Le père fouettard, dénommé Housecker, a dans son sac des "rudden", petites baguettes de bois souple, style saule pleureur, pour donner des fessées aux enfants. Or avec l'évolution de l'éducation, jamais plus un Housecker ne donne de réprimandes. Il distribue juste une baguette souple aux personnes non méritantes de manière très symbolique. En général ce sont les instituteurs(trices) et les élus locaux qui en recoivent et cela fait rire tout le monde lors de la distribution des sachets de St-Nicolas dans les écoles.

 Mais la terreur des enfants dans le centre de l’Allemagne, dans quelques endroits de Bavière et même en Franche Comté, se présente parfois sous les traits d’une vieille femme mi – fée, mi – sorcière. Elle porte le nom de Frau Holle ou Klausenweiblein …. 

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Quelle est l’origine du Père Fouettard ? 
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Pour les hollandais, ce seraient des Maures laissés par les Espagnols. Pour d’autres, ce serait une invention des pédagogues du XVIIIème siècle pour punir les polissons et les paresseux. Pour d’autres encore il serait le boucher de la légende de Saint Nicolas. Pour le punir d'avoir tué les enfants l’évêque l’aurait obligé à le suivre partout ; il serait habillé en noir et il devrait réprimander les enfants non sages, non obéissants et non travailleurs . 


 
 
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